Wasabi pè Corsica

Humeur

Par Nathalie Coulon

« … Je sais, dit ce petit : c’est du wasabi ! »

« Ce sont des noix mon coco, sò noce ! »

Quelle imagination ces enfants ou quelle méconnaissance totale du terrain, de la nature, de la forêt, du grand air. On lui pardonnera du haut de ses 7 ans, l’âge de raison !

Pour le reste du foutoir ambiant, on notera les insultes et les invectives de lycéens enragés, envoyées via les réseaux sociaux à Sylvie Germain qui est l’auteur(e)-trice, écrivaine (vous noterez la sémantique du foutoir linguistique aussi !) du passage tiré de son livre Jours de colère.

Les rageux n’ont qu’à bien se tenir tellement la méthode est pitoyablement navrante et leur peu de culture avec ! 

On va essayer de croire à des jours meilleurs et à une jeunesse cultivée, culturelle et engagée et oui ça existe aussi. 

Alléluia ! 

Pour le reste du foutoir ambiant, nous avons Libé qui titre « La gifle » après la défaite de la macronie, la gauche qui a réussi son challenge et une poussée du RN qui en dit long sur le mal être général. On ne parle même plus du prix de l’essence qui ne cesse de gonfler, de l’inflation permanente de tout, de tout, ici avec l’élection des députés faut espérer une remise en question du pouvoir d’achat sur l’île et ses spécificités. On restera dubitatif sur le monde fou qui a déjà commencé à envahir l’île sur le moindre rocher et notre capacité économique et écologique à accueillir toute cette population ! La fumée des bateaux qui nous embaume jusqu’à notre dernier souffle et l’épidémie de Covid qui repart de plus belle. Une petite variole du singe détectée sur l’île de Beauté…

Youpi ! Youpi c’est l’été ! 

De l’autre côté de l’Océan, les États-Unis excellent dans le puritanisme malveillant et remettent en question des années de combat pour la liberté des femmes, la loi sur l’IVG vient d’être révoquée. Je plains le peuple américain qui continue à lutter contre cette droite extrême et réac, des relents de KKK qui plane sur la grande Amérique pensante. 

« Interruption Volontaire de Grande Liberté », piqué aux sœurs Sammarcelli pour l’Indéprimeuse (studio d’incidences créatives), résume la suffocation générale des femmes de cette terre. Merci Felicia et Davina pour les mots imprimés ici-bas et l’encre qui coule pour oxygéner nos êtres. 

Devrions-nous en 2022 continuer à boire le calice jusqu’à la lie.

Quelle folie ! 

Les températures matinales excessives qui avoisinent les 30° à 5 heures du mat nous font suer plus que nous donner des frissons…

Devrions-nous monter le son et nous enivrer dans les festivals qui vont réjouir notre été. Belle sélection musicale, l’été certes sera chaud mais beau. Femu e corne : on va chasser les risques d’incendies, hum ! Les cours d’eau sont à sec, le maquis niveau sécheresse bat son plein, on va chasser les esprits malins à colpi d’occhju et de festins.

On va se sentir liberi, sani è sereni du coucher de soleil sur la plage de Capo di Feno à l’aube rose et mordorée du soleil levant sur l’île de Montecristo. 

Ballate, cantate semu furtunati hè ghjuntu l’estate !!!

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