Mood d’octobre…Vaghjime

Par Nathalie Coulon

Tout est mood dans ce monde, mood en anglais ça veut dire ambiance, on balance donc les ambiances par-ci par-là, perdus entre un futur qu’on voudrait solidaire et pas nucléaire, un présent à la tendance énergétique inquiétant et un hier plein de nostalgie. Notre mood d’ottobre, on le posera là d’abord de l’autre côté de la mer place Beauvau: Autonomia on y croit, on y va. Le scepticisme du gouvernement en dit long sur la gestion du processus. C’est ce qui préoccupe le plus d’ailleurs la majorité absolue et les Corses. Le ministre de l’Intérieur a souligné le fait qu’il fallait faire taire la rumeur « Comme quoi la Corse était sous perfusion du gouvernement…» La légende urbaine voulant taxer perpétuellement les Corses d’assistés, Gérald Darmanin je cite dans une interview à Corse-Matin clarifie sa position : « On en a fait le constat ce matin, la Corse ne coûte pas cher à la République. La Corse, ce sont des travailleurs, dans des conditions d’insularité très difficiles, et je veux dire que l’État français a la chance d’avoir la Corse, qui n’est pas du tout un poids pour l’économie française, comme on peut l’entendre parfois. C’est un a priori qui blesse les Corses, et qui n’est pas la vérité. » D’ailleurs sur la wishlist des Corses, faire taire les a priori ce serait cool un moment donné (un petit smiley bien approprié pour conclure la phrase pas mal non plus!). Ces légendaires sous-entendus: les Corses sont violents, fainéants et font la sieste. Tous ces anglicismes pourraient donner un nouvel élan à la langue en introduisant comme dans Le Petit Robert de nouveaux mots. Tiens et comment traduire un:

Mood
To do it
Come back
Cool
Au pays du royaume anglo- corse de Paoli, ceci étant dit, finalement! Je vais m’en remettre aux têtes pensantes de praticalingua et j’en profite pour les féliciter pour leur super campagne d’affichage pour promouvoir la langue corse, evviva! Une langue tirée à la Rolling Stones, la leur est verte (va savoir pourquoi???) pour illustrer un slogan.
Lingua corsa in immersione si pò leghje :
«This is not a method
This is a provocation»
Bravi !
Lors de la venue au printemps dernier du gouvernement basque, on parlait de langue de la rue, des quartiers, des terrasses de bistrots, il faut perpétuer cette tradition orale pour ne pas regretter un jour d’être considérée comme une langue morte au même rang que le latin, l’araméen et ne plus trouver interlocuteur pour parler de notre terre. Morta a lingua Mortu u populu Souvenons-nous du:

«Ô Mà, parlami corsu»
Aiò hè tempu di parlà!

Le mood d’octobre, je l’ai écrit ici d’une terre lointaine peuplée autrefois d’Amérindiens, ces peuples autochtones. -L’histoire des Autochtones au Canada est riche et diversifiée. Elle remonte à loin dans le passé, avant l’arrivée des colons européens, et elle raconte les interactions variées entre divers peuples, le commerce florissant et les conflits intenses, et la concurrence pour les terres et les ressources. L’histoire des Premières Nations, des Inuits et des Métis est essentiellement l’histoire du Canada, car ces peuples ont joué,etcontinuentdejouer, des rôles importants dans le développement et l’avenir du pays. Aujourd’hui, au Canada, nombreux sont les Corses qui s’y sont expatriés pour travailler, vivre et étudier. Et quand des Corses se rencontrent loin de leur pays, les échanges de texto ça donne un peu ça: «Samedi, dispo pour prendre un verre? Bona sera»
Et l’interlocuteur de répondre:
«Oui volontiers. A sabatu! Ici Montréal, à vous la Corse. Et qui on est… comme on dit chez nous !

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