Autumn Notes
« Feeling Good »
Par Nathalie Coulon
À la fin de la semaine, on change l’heure entre la Toussaint, ses morts, ses chrysanthèmes et trois citrouilles d’Halloween, depuis ma fenêtre in Corti, je me mets à rêver New York, j’adore New York qui m’enivre dans cette obscurité d’heures d’hiver qui sonnent à la porte de ces mois à traverser le plus délicatement possible pour bien avancer sur le chemin de la vie en fredonnant cette petite mélodie, trois notes de jazz flottant dans les rues de New York. Les feuilles se teintent d’orange de rouge et de doré au milieu des écureuils malicieux. Pendant que rythme syncopé des trompettes et des saxophones invite à la rêverie. Le fond de l’air est plus frais, les citadins, emmitouflés dans des écharpes colorées, flânent le long des avenues, bercés par un petit blizzard vivifiant
Au cœur de cette ville vibrante se trouve Central Park, véritable sanctuaire de paix. Une mélodie intemporelle, les visiteurs profitent des paysages enchanteurs. Dans cette atmosphère, résonnent les paroles de Nina Simone :
« It’s a new dawn, it’s a new day, it’s a new life for me… »
Une lumière douce caresse les pavés. Imaginez-vous flâner dans Central Park, avec une tasse de café sur le quai, tout en écoutant les notes délicates d’un saxophone résonner au loin. C’est un moment parfait pour une pause mélodieuse loin de la frénésie du monde.
Chez nous aussi, les arbres se transforment en une palette vibrante de couleurs. La forêt de Vizzavona est une splendeur, un joyau que l’on ne pourra pas dérober comme au musée du Louvre (clin d’œil des Arsène Lupin du matin).
Des yeux émerveillés pour ce décor somptueux.
Pas de rush ici dans ma tête, New York juste le bruit de la nature en harmonie avec la ville.
Tout virevolte, tout danse.
Juste le jazz et l’instant présent.
Pourtant dans ce tableau idyllique, le monde continue de tourner, les actualités s’enchaînent. Me minent et me désespèrent.
Un vrai bruit de fond que même le meilleur des pianistes n’arriverait à étouffer.
Les marchés s’agitent, comme ces feuilles au vent. La volatilité se fait sentir, mais qui parle encore des chiffres alors que le jazz nous dit de vivre l’instant ?
Comment pouvoir s’offrir encore le luxe de la contemplation.
Sortir de ce tumulte profond, des bombes, des cris d’enfants au milieu de ce spectacle éphémère.
Cette sensation de perpétuelle bascule, le fragile, le tout puissant.
L’innommable de l’abomination.
Toutes les contradictions de l’humain qui s’entrechoquent. Le bien, le mal dans ce bordel tonitruant.
On a le droit de prendre le temps de savourer encore un peu les mois, les jours et la déraison ?
Récitez sa leçon, se redire que le plus important n’oubliez pas : que la vie est comme un bon morceau de jazz, parfois improvisé au gré des saisons…
S’il vous plaît, pigliate u vostru tempu, déguster tant qu’il est encore temps !

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