Une Corse à la croisée des chemins en 2025

Les prédictions troublantes d’Élisabeth Fornacciari


À L’ALBA DI ST’ANNU 2025, ÉLISABETH FORNACCIARI, MANDUVINA RICUNNISCIUTA, STALLATA IN BIGUGLIA, LAMPA UN SGUARDU SCUNCERTANTE NANT’À L’AVVENE DI A CORSICA. À U FILU D’UN SCAMBIU SENZA TABÙ, MINTUEGHJA E SFIDE SUCIALE, ECUNOMICHE O PULITICHE, È INCALCA L’IMPURTANZA DI A SULIDARITÀ È DI A FEDE PER FÀ FRONTE À E PROVE.

Par Petru Altiani

La venue du pape François à la mi-décembre a été un moment de ferveur intense pour la Corse. Plusieurs milliers de fidèles se sont rassemblés pour un événement à la fois spirituel et symbolique. Cependant, pour Élisabeth Fornacciari, cette journée a révélé des énergies ambivalentes. « Il y avait une grande joie et une fierté évidente, mais aussi une lourdeur dans l’air, une sorte d’inquiétude sous-jacente », confie cette médium reconnue, basée à Biguglia. Elle explique avoir ressenti un malaise particulier à la fin de la messe au Casone, marquée par le chant du Diu Vi Salvi Regina. « C’était comme si l’île entière attendait une bénédiction, mais aussi une protection contre une menace imminente » , ajoute-t-elle, voyant en cette communion populaire un signal d’alerte :« une invitation à se rassembler face à des bouleversements majeurs à venir ».

Colère étudiante : un Mai 68 insulaire ?
Élisabeth Fornacciari parle même de soulèvement. Elle est catégorique : la Corse pourrait connaître une accentuation de la contestation étudiante majeure dès le mois de février 2025. « Je vois des jeunes descendre dans la rue avec force. Ils bloqueront et occuperont des locaux d’administration, exprimeront une colère profonde », prédit-elle. Amorcée suite à la décision de la Cour administrative d’appel de Marseille concernant l’interdiction de l’usage de la langue corse dans les débats de l’Assemblée de Corse, ce mouvement s’étendra, selon elle, bien au-delà de la question linguistique. « La révolte que je perçois ressemble à celle de Mai 68. Une révolte massive, portée par la jeunesse, qui pourrait embraser tout le pays en partant de la Corse mais aussi d’autres îles », insiste-t-elle, avant d’ajouter que ces rassemblements pourraient être exacerbés par une décision gouvernementale impopulaire : « Une réforme touchant les aides sociales où l’université pourrait être l’étincelle qui met le feu aux poudres », poursuit la médium.

Aucun progrès sur l’autonomie avant 2027
La nomination en fin d’année de François Bayrou comme Premier ministre devait marquer un nouveau chapitre politique pour la France et la Corse. Mais pour Élisabeth Fornacciari, la nomination n’apportera aucun progrès sur les dossiers-phares de l’île. « Tout est verrouillé. Les discussions sur l’autonomie resteront bloquées, et je ne vois aucune avancée avant 2027 », déclare-t-elle. La praticienne évoque un gouvernement centralisé, focalisé sur sa propre survie politique : « Je doute que François Bayrou reste en poste bien longtemps ; lui aussi ne va pas faire long feu. Tout est figé dans des calculs, empêchant toute avancée réelle. »
Élisabeth Fornacciari estime que cette impasse institutionnelle pourrait renforcer le sentiment d’exaspération des Corses face à Paris, et conduire à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. « Dès juin ou juillet, je ressens une paralysie totale au niveau politique. Cette incapacité à gouverner va plonger le pays dans une instabilité encore plus grande », explique la médium.
Une énième crise qui aurait des répercussions directes sur des régions comme la Corse, notamment en matière de financements publics et de projets locaux, qui seront gelés dans l’attente de la prochaine élection présidentielle.

Tensions internationales
D’après les visions d’Élisabeth Fornacciari, la guerre en Ukraine ou le conflit israélo-palestinien continueront de secouer le monde. « Ce n’est pas tant la guerre en Ukraine qui m’inquiète, mais plutôt ce qui se passe au Moyen-Orient », souligne-t-elle. Je perçois un embrasement très grave entre Israël et la Palestine, bien plus destructeur que ce que l’on imagine actuellement. Je vois aussi un rôle inquiétant joué par les États-Unis, notamment avec le retour de Donald Trump au pouvoir qui apportera encore plus de tensions et de chaos sur la scène internationale, avec des conséquences sécuritaires et économiques généralisées. »

Une crise économique majeure
Par ricochet, l’économie corse ne sera pas en reste, avec une amplification de la crise du secteur du BTP. « Je vois un arrêt brutal des aides », lance Élisabeth Fornacciari.Les collectivités locales ne pourront plus payer les entreprises du bâtiment. Les carnets de commandes vont se vider, des chantiers essentiels seront abandonnés, et des centaines de travailleurs risquent de perdre leur emploi. »
En revanche, la médium se montre plus optimiste pour le secteur agricole. « Je vois des subventions et des réglementations européennes importantes destinées à protéger le cheptel corse face à la fièvre catarrhale ou encore à limiter les importations de viande étrangère. Cela permettra aux agriculteurs de préserver leur savoir-faire », précise-t-elle.

Le crime organisé : un fléau enraciné
Sur la question du crime organisé, Élisabeth Fornacciari dit ne percevoir« aucun recul ». « La criminalité restera une plaie béante pour la Corse et profondément ancrée dans le tissu économique. Les règlements de comptes, les violences et les scandales financiers continueront de marquer 2025 », avertit-elle. Je vois aussi des personnalités publiques impliquées dans des affaires de corruption ou de détournements de fonds. »

Un espoir dans le sport
Le passage de la flamme olympique en 2024 a ravivé un sentiment de fierté et d’unité pour les Corses. Selon Élisabeth Fornacciari, ce symbole augure un avenir prometteur pour le sport insulaire. Elle décrit« un grand événement sportif en Méditerranée, fin 2025, peut-être une compétition entre îles, où la Corse brillera. Cela apportera une visibilité et un sentiment d’accomplissement collectif », indique-t-elle.
Sur le plan footballistique, suite aux décisions de relégation à titre conservatoire prononcées par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la LFP à l’encontre du SC Bastia et de l’AC Ajaccio, la situation financière des deux clubs corses professionnels pose question. « C’est très compliqué », analyse Élisabeth Fornacciari. Je dirais qu’ils ont besoin d’un grand “nettoyage énergétique”. Certaines pratiques doivent être éliminées, et des restructurations profondes sont nécessaires. Je vois Bastia mieux positionné pour se relever qu’Ajaccio, qui semble piégé dans un cycle d’échecs répétés. Mais pour les deux, rien ne sera simple. »

Une catastrophe naturelle à l’horizon

Outre les crises sociales et économiques, l’île pourrait également, dit-elle, subir les affres d’événements climatiques dévastateurs. « Je vois une catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle », avertit-elle avec gravité, alors que le 14 décembre dernier l’archipel de Mayotte a été ravagé par le cyclone Chido. Elle décrit des images de destruction : « Des arbres déracinés, des paysages ravagés… Un grand feu ou une tempête dévastatrice pourraient frapper la Corse. » Pour elle, cette épreuve servira de test ultime à la résilience des Corses. « Cette catastrophe obligera la population à se rassembler dans un esprit de solidarité. »
Face à ces prédictions, résolument sombres, Élisabeth Fornacciari reste convaincue que la Corse saura trouver la lumière. « La foi est notre plus grande force. Nous sommes un peuple uni, capable de traverser toutes les crises, de rester debout. La solidarité et nos valeurs ancestrales seront les clés pour avancer », conclut-elle.

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