Spampilla BHC

LA LUMINEUSE Béatrice DE CASALTA

Depuis 2015, la créatrice Béatrice de Casalta oscille entre deux univers, celui des luminaires, créés à partir de véritables nasses de pêcheur et celui des bijoux ; leur point commun, la lumière étincelante. Celle que Béatrice retrouve dans son atelier du Cap Corse, refuge protecteur et cadre de l’imaginaire, ou celle de Jaipur en Inde, lieu de magie, de créativités et d’inspirations.

Par Anne-Catherine Mendez

Spampilla BHC est née en 2015, comment a évolué la marque ?
En 2015, après ma formation dans une école de design, j’ai décidé de créer Spampilla. Les luminaires, des nasses de pêcheurs faites à la main à partir de jonc marin et de myrte et une collection de bijoux fantaisie, entremêlant pierre, perles et rubans, la collection «Lacrima». En 2017, je pars en Inde, sur les conseils et l’invitation d’une amie, la créatrice Frédérique Mattei, et pour moi ce fut une révélation. Ce voyage m’a permis de faire connaissance avec le monde de la pierre précieuse. De ce pays si attractif, des rencontres faites avec des négociants qui sont aujourd’hui devenus mes fournisseurs, je me suis lancée dans la création d’une collection de joaillerie. En 2021, j’ai pu exposer mes premières pièces, notamment ma bague «oursin», au salon Precious Room, événement autour du bijou créé par Muriel Piaser au Palais Vivienne. En 2022, j’ai présenté également à Paris ma première collection «Immortelle» au salon Première Classe au Palais des Tuileries. En janvier 2024, grâce au prix remporté au salon Creazione, j’exposerai de nouveau mes nouvelles créations au Palais Vivienne.

Parlez-nous de ces nouveaux modèles ?

Dans la collection Spampilla Bijoux, qui tourne autour du domaine de la fantaisie, j’ai créé une chevalière, la bague « Charles », un clin d’œil à mon grand-père qui portait ce modèle à son petit doigt. La marque Béatrice de Casalta joaillerie est aujourd’hui enrichie d’une nouvelle version de la bague «oursin», décliné en pendentif et boucles d’oreilles, diamants, saphirs et or 18 carats. Je me suis également laissé porter par mes souvenirs d’enfance en Balagne, et de ces balades interminables en montagne avec mes cousins, pour dessiner la bague «chardon», en son cœur une fleur brûlée par le soleil représentée par une citrine. Pour rester au cœur des sentiers balanins, la fougère – et spécialement une espèce endémique rare la Dryopteris – est à l’origine d’une monoboucle et d’un pendentif en or blanc et diamant. Enfin, mes séjours indiens, et particulièrement les jardins du Rambagh Palace à Jaipur, ont inspiré la bague «Peacoke» ou bague «pan». Une pièce unique où l’arabesque du paon se décline autour d’un rubis assorti de diamants et d’émeraude. Enfin Spampilla Le parfum va s’étoffer d’une nouvelle fragrance autour des agrumes et de l’oud, mariage de la Méditerranée et de l’Orient.

Quel est votre rêve le plus fou ?

Je rêve que mes collections soient visibles, connues et reconnues en dehors de la Corse et que je puisse les exporter partout dans le monde. Une marque, c’est beaucoup d’investissement, c’est souvent beaucoup d’abnégation, de remise en cause, de désir d’abandonner. Même si j’ai l’impression de ramer, quand je refais le film, je me dis que je ne suis pas arrivée jusque-là pour lâcher prise aujourd’hui. Mon objectif est celui d’aller toujours plus haut en me disant qu’il est impossible d’échouer. J’ai commencé avec une minuscule collection, ne sachant pas où j’allais, en me disant de ne jamais baisser les bras malgré les doutes et les difficultés, la concurrence souvent déloyale. Je pense avoir assez de ressources, d’imagination et d’idées pour me dire que je peux et je dois y arriver. Mon fils me donne également la force de persévérer.

Votre phrase fétiche?

J’adore cette citation d Oscar Wilde: «Soyez vous-même, les autres sont déjà pris.» 

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