Réforme territoriale: Réaction de Jean-Jacques PANUNZI aux déclarations du Président de la République

Le Président de la République a annoncé le report des élections cantonales et régionales à 2016, puis la suppression des départements en 2017.

Aussi incohérente puisse-t-elle paraître au regard des dernières prises de position de François HOLLANDE, cette déclaration n’a au fond rien de surprenant.

Elle intervient au lendemain de l’intervention du Premier Ministre, subitement pressé d’accélérer la réforme territoriale et d’enterrer ainsi la très polémique réforme des cantons. D’aucun y verra sans doute un énième tripatouillage électoral de peur d’une nouvelle déroute après celle des municipales. Elle marque surtout l’aboutissement d’une logique circonvolutive à l’œuvre depuis deux ans, dirigée contre l’institution départementale, et d’une méthode placée sous le signe permanent du mépris à l’égard des élus, des agents et des citoyens.

Si notre pays a un besoin urgent de réformes structurelles, croire que l’on réduira les déficits publics par la suppression des départements est une erreur. Elle n’apportera pas la moindre économie. Au contraire. Elle éloignera les administrés de leurs élus mais aussi des centres de décision et d’action.

Dans ce nouveau grand bazar institutionnel, il importe donc que la Corse fasse valoir sa singularité. Il appartient désormais aux élus territoriaux et départementaux de faire des propositions innovantes de sorte que la réforme appliquée à notre île soit la plus pertinente possible, la plus adaptée à notre territoire. J’y apporterai pour ma part tout mon concours.

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