Réaction du Président du CG2A suite à la tribune du Président de la République sur la réforme territoriale

Réforme territoriale : après le tripatouillage, le bricolage

Au terme de plusieurs mois de tergiversations, le Président de la République a dévoilé les contours de sa réforme territoriale. Après le tripatouillage de la réforme cantonale vient donc le temps du bricolage.

Si l’intégrité administrative de notre région est logiquement préservée, notre département, à l’instar des autres, est appelé à disparaître en 2020. Sous réserve d’adoption par le Parlement puis de révision de la Constitution, les futurs conseillers départementaux élus à l’automne 2015 auront donc 4 ans pour organiser la liquidation de leur propre collectivité.

Cette annonce, sous réserve qu’elle n’évolue pas une énième fois, est sidérante. Je n’y vois aucune réponse adaptée aux territoires ruraux pas plus qu’à nos concitoyens qui attendent aujourd’hui des mesures concrètes et efficaces en faveur du pouvoir d’achat et de l’emploi. Plutôt que renforcer l’action publique, essentielle en cette période de crise, ce projet contribue à casser ce qui fonctionne et à déstabiliser le Département et ses agents qui sont au coeur du service public local.

Comme pour le mode de scrutin départemental et ses binômes invraisemblables, la tactique domine ici la stratégie. En voulant en faire un marqueur fort de son mandat, le chef de l’Etat cherche en réalité la martingale pour 2017. Je suis très inquiet pour l’avenir de la proximité et des solidarités en Corse-du-Sud. Je suis très inquiet pour celui de la France parce qu’en persistant dans des choix aussi hasardeux que désastreux le gouvernement ouvre une voie nationale pavée d’or pour les extrêmes.

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