Confinement, Différentes façons de s’occuper in casa

Le confinement instauré par le chef de l’État afin d’endiguer l’épidémie de coronavirus laisse du temps au temps mais dans un espace bien délimité. Dans ces conditions, la vie sera plus virtuelle que d’ordinaire. L’occasion de se lancer dans des activités que l’on n’avait jamais envisagées jusque-là. Propositions. 

Par Véronique Emmanuelli

Apprendre le corse

Ça se passe sur Imparà U Corsu. Le support s’adresse d’abord aux débutants. L’idée est de se familiariser avec la langue corse, pour le plaisir, par simple curiosité. La méthode se fonde sur différentes rubriques, sur des exercices variés ainsi que sur des séquences sonores en adéquation avec des situations du quotidien. Sans oublier les modules de révision. Les internautes acquièrent ainsi les bons rythmes et accents toniques. Le programme inclut encore grammaire, vocabulaire utile et chansons. Au total, vingt étapes jalonnent le parcours linguistique qui mène au niveau A du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Ceux qui le souhaitent pourront aller plus loin, avec Incorsu (niveau B) et Incorsu + (niveau C).

www.interromania.com/ rubrique IMPARÀ U CORSU

Un peu de couture pour soi et les autres

Le masque de protection est l’accessoire essentiel du moment. On tire l’aiguille et on donne le coup de ciseau utile. Pour confectionner son masque, prévoir quelques morceaux de tissu en coton 20 centimètres environ, un molleton fin du genre polaire ou flanelle épaisse et quelques centimètres d’élastique souple. La longueur dépend de la taille souhaitée.

Au final, découper quatre pièces de tissu coton, et deux pièces de molleton. Couper deux élastiques de 30 centimètres pour un grand modèle. Il reste ensuite à assembler les deux pièces de tissu extérieur « endroit contre endroit » et à faire de même pour les deux pièces de molleton. Coudre en haut et en bas mais pas sur les côtés. Retourner ensuite l’ensemble sur l’endroit. Replier les petits côtés, repasser et piquer à quelques millimètres du pli. À laver tous les jours à 30° au moins.

Séance de yoga avec le Crous d’Aix-Marseille

Séances prévues du lundi au vendredi à 11h le matin. Pour se faire du bien au corps et à l’esprit et rompre la monotonie du confinement. Le live Facebook yoga sera diffusé via le compte de Chloé Culture Crous. On apprend à méditer, à bien respirer. Au final, on se relaxe, chez soi derrière l’écran de son ordinateur grâce au centre régional des œuvres universitaires et scolaires.

De 8 à 20 minutes de sport avec Urban Sport

L’équipe de la salle donne rendez-vous chaque jour au plus grand nombre depuis le site de Corse- Matin. Objectif : « garder le lien social avec nos adhérents, nos partenaires et peut-être en créer avec ceux qui ne nous connaissent pas. Ces séances s’adresseront à un public de débutants avec deux niveaux d’exigence par exercice. La situation exceptionnelle fait que par la vidéo nous ne pourrons pas corriger chaque personne, de ce fait les mouvements proposés resteront dans un cadre de préparation physique générale ». Des exercices différents s’enchaînent à mesure que les jours passent. Les sportifs plus confirmés quant à eux entretiendront leur forme et leur tonicité aussi sur la chaîne YouTube de la salle.

Participer au festival des arts confinés de Nano

Nano – Arnaud Méthivier – accordéoniste, créateur du festival Arti Muntagnera, ainsi que du Rideau Rouge, le centre de recherche artistique consacré aux arts de pleine nature, Pierre-Marie Braye Weppe, violoniste, et Antoine Méthivier, ancien élève du CPES de Sartène, aujourd’hui étudiant en école d’art à Annecy avaient prévu de se retrouver tous ensemble chez le premier à Appietto. L’épidémie de coronavirus en décidera autrement. Nano a réussi à rentrer chez lui par le dernier avion avant que ne soit instauré le confinement général. Pierre-Marie s’est retrouvé bloqué à Paris et Antoine à Clermont-Ferrand. Les retrouvailles amicales, familiales et artistiques se passeront en ligne sur le site agora-off.com, à l’occasion d’un festival aussi inédit que la période actuelle, le festival des arts confinés. Parce qu’il faut continuer à créer, « cultiver, enrichir, éduquer, transmettre, questionner », selon les termes des porteurs du projet. Ainsi, le festival propose des créations artistiques diverses, issues du confinement chaque jour à 19 h.

Les propositions artistiques issues du confinement viennent du monde entier. L’événement dès l’annonce a remporté un véritable succès. Soit 1 200 partages à travers le monde entier en quelques heures.

Rien n’arrête l’imagination des artistes de talent. Concerts, installations et œuvres contemporaines à voir. Inattendu, dense et très évolution. À chaque jour de confinement, sa création.

Les pépites à l’Ajaccienne de YouTube

Titin Cassemaque, candidat à la mairie d’Ajaccio en 1966, avec le soutien hilare de Natale Rocchiccioli et du groupe des « Monta sega », exerçait le métier de livreur chez Balsa Fleurs. Cela ne l’empêchait pas de pousser la chansonnette et de participer à tous les radio-crochets, avant The Voice et autre Nouvelle Star. Parmi ses tubes inoubliables, « Là-bas dans la prairie », « Trois jeunes filles dans le pré ». Il est possible de retrouver ce répertoire bucolique en ligne, sur YouTube. Un moment divertissant, en rythme. La musique et l’humour adoucissent les mœurs. Si bien qu’on n’entend même pas les fausses notes.

Les nostalgiques de la politique version Cassera – « Contre le mic-mac, votez Cassemaque » – retrouveront aussi, sur YouTube toujours, l’adresse aux Ajacciens ! Ajacciennes. Un moment inoubliable d’éloquence et d’inventivité politique hors pair.

« Ajacciens, Ajacciennes ! Du haut de cette pyramide de la connerie, je m’adresse à vous », commence Cassemaque, avant d’annoncer, entre autres, la construction de quelques fontaines et l’installation d’un zoo du côté de la « marina di i gigi ». Souvenirs.

Un tour au musée Fesch

Le musée Fesch, ouvert 7 jours sur 7 et sans discontinuer sur muse-fesch.com. Tous les moments sont bons pour se balader de galerie en galerie et contempler les primitifs de la Renaissance comme les toiles des xviie, xviiie, xixe et xxe siècles. Parmi les collections, on retrouve aussi des sculptures, des estampes, des photographies et autres objets d’art. Une section est également dédiée à la peinture insulaire entre le milieu du xixe et la fin du xxe. Au fil des salles et des galeries se déploient les toiles de Lucien Peri, de François Corbellini, de Léon-Charles Canniccioni, de Jacques-Martin Capponi, et de Jean-Baptiste Bassoul, notamment.

Dans le cheminement, le paysage ajaccien s’impose comme un motif essentiel. À ne pas manquer non plus, la section napoléonienne. Tous les membres de la famiglia ou presque y ont trouvé leur place, en peinture ou en buste de marbre. Les enfants ont leur espace bien à eux. Il se présente sous la forme d’œuvres commentées, entre autres, L’Enfance, La Jeunesse, La Maturité, la Vieillesse, de Jacopo Da Empoli, Portrait de petite fille, de Francesco Cittadini, Sainte Véronique de Mattia Preti, Portrait du jeune homme, de Simon Vouet.

Échec et mat avec la Ligue corse d’échecs

Plaisir du jeu, détente, et esprit de compétition. On avance ses pions chaque dimanche soir de 18h à 19h30, lors d’un tournoi de blitz – comprenez, parties rapides – au nom évocateur de « Mat au Covid-19. » Les joueurs ont rendez-vous sur la plate-forme Lichess.org sera utilisée. Les inscriptions sont gratuites. Pour participer, il faut s’inscrire sur le site www.corse-echecs.corsica avant 18h. L’initiative s’adresse à tous les joueurs quel que soit leur niveau. Même si de l’avis de l’organisateur, Léo Battesti, « elle est particulièrement destinée aux enfants qui ont appris à jouer aux échecs dans les écoles ». Elle comporte une dimension internationale. C’est ainsi que « seront réunis, dans une même passion et une même volonté de s’organiser face à ce fléau, grands maîtres et débutants ».

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