Paul canarelli – L’heure de vérité

Il s’exprime rarement. En exclusivité pour Paroles de Corse, Paul Canarelli se livre dans une interview sans concession et en toute franchise.

Par Jérôme Paoli

Paul Canarelli, vous n’avez pas l’habitude de vous exprimer dans les médias. Pourquoi acceptez-vous de le faire aujourd’hui ?

Simplement parce qu’il y a des moments où il faut mettre les choses au point, éclaircir des situations pour ne pas laisser la désinformation œuvrer.

Pour beaucoup, Murtoli est un domaine réservé à une élite, que répondez-vous ?

C’est tout à fait faux. Ce n’est pas parce qu’une certaine élite y vient que le domaine lui est réservé. C’est l’inverse. Cette clientèle-là est bien minoritaire en terme de fréquentation. Murtoli est surtout fréquenté par des passionnés de tourisme identitaire, des amoureux de la nature, des épicuriens. Le fait de proposer un tourisme à l’année nous permet d’avoir une clientèle très différente en fonction des saisons.

Pourquoi une telle image?

Je pense qu’elle est née lorsque certaines personnalités y ont séjourné. Certains médias en ont fait leurs choux gras. Dès lors, dans l’inconscient collectif, on ne retient fréquemment que cette image élitiste. C’est dommage et infondé. Murtoli c’est tout à fait autre chose.

Cela n’est-il pas un rêve inaccessible pour nombre de Corses souhaitant y séjourner ?

C’est encore une très mauvaise analyse de nos tarifs et de nos prestations. Il y a bien entendu la haute saison, où j’espère que l’on ne me reprochera pas de rentabiliser mon entreprise et de valoriser ses nombreux salariés, dont les prix sont plus élevés. De la même façon que si vous allez aux sports d’hiver en janvier, cela vous coûtera beaucoup moins cher que si vous vous y rendez pendant les vacances de février, c’est la classique règle de l’offre et de la demande.

En revanche sur d’autres périodes, vous trouverez des tarifs beaucoup plus attractifs et accessibles à tous. Nous avons des nuitées pour deux à 170 euros. On préfère malheureusement n’évoquer que nos prix « pleine saison » qui, j’ose le rappeler en incidence, s’avèrent particulièrement raisonnables par rapport à des établissements similaires. Sans verser dans la polémique, j’observe cependant que ceux qui critiquent nos tarifs ne s’offusquent jamais concernant ceux qui se pratiquent dans certains chalets de montagne. Parfois quinze fois plus élevés que chez nous. Cela n’épargne nullement tels certains de nos compatriotes qui critiquent aveuglement la politique tarifaire de Murtoli en oubliant étrangement qu’il y a dans l’extrême sud des résidences secondaires dont les tarifs de location sont nettement plus élevés. Souvent payés au « noir » et donc ne profitent pas à l’économie locale mais uniquement à leurs propriétaires. Enfin et pour clore cette parenthèse utile, je souligne qu’il serait pour nous plus rentable d’ouvrir uniquement d’avril à octobre. Mais nous avons fait le choix de rester également opérationnels une partie de l’hiver.

Pourquoi ?

Afin de maintenir nos emplois et proposer le domaine à une clientèle locale. Ce choix à l’évidence altère la rentabilité, mais il est philosophique. Et oserais-je dire moral.

On vous reproche de ne pas hésiter à contourner la loi pour développer votre domaine, voire même de fermer une crique. Est-ce la réalité ?

Toujours des contre-vérités ! Le pseudo-câble n’est rien d’autre que la matérialisation de la baignade surveillée comme il en existe sur tout le littoral français. En stricte conformité avec la législation, autorisée par un arrêté municipal et validé par le préfet maritime. De plus, pour être précis et bannir définitivement l’amalgame, il ne s’agit pas d’un câble mais d’une ligne avec des bouées jaunes réglementaires qui délimitent une zone interdite aux embarcations à moteur.

Tout ceci est donc ridicule et relève de la dénonciation calomnieuse. Une stratégie de désinformation. Pour le reste, j’ai obtenu à ce jour sur le domaine vingt-cinq autorisations d’urbanisme qu’il s’agisse de permis et autres déclarations de travaux. Enfin les réalisations s’inscrivent dans le droit fil du Plan d’occupation des sols de Sartène stipulant notamment la « possibilité de restaurer le bâti ancien sans en dénaturer l’aspect ». Dois-je aussi souligner que nous travaillons en étroite collaboration avec les administrations concernées et autres services de l’État sur de nombreux sujets.

Là aussi une cabale ?

En tout cas, cela y ressemble étrangement. Contrairement à ce qui est colporté çà et là, je ne contourne pas la loi. Il est question de règles d’urbanisme et environnementales extrêmement fines et les dénonciations de violation systématique réelle de la caricature. Nous sommes seulement parfois contraints dans un souci de célérité, d’anticiper quelque peu la validation qui est inéluctable tant les règles et les dispositifs sont scrupuleusement respectés. Mais malgré tout, les « bien pensants » éprouvent un malin plaisir à nous dénoncer. En occultant de leurs griefs d’autres réalisations moins vertueuses que les miennes. Sans doute parce qu’elles sont moins médiatiques. Paradoxe en pied de nez, le domaine de Murtoli est cité dans le monde entier comme un modèle de développement écologique et économique. Alors que chez nous la médiocrité existe.

Cela n’est pas un argument, le droit reste le droit.

Mais je le dis sous tous les tons ! Au risque de radoter. Le droit est respecté à Murtoli et j’appelle de mes vœux qu’il en soit ainsi partout.

Vous pouvez préciser ?

Non. Ce n’est pas le style de la maison. En empruntant à une formule populaire je dis simplement que ma religion m’interdit de pratiquer la délation. Alors que certaines associations en ont fait leur fonds de commerce. En revanche, il suffirait de quelques investigations pour vous rendre compte que le plumage des « blanches colombes » est un peu terne.

Si je vous dis U Levante, que répondez-vous ?

Le vent d’est qui nous amène le mauvais temps !

Vous pouvez comprendre qu’une association de défense de l’environnement s’intéresse, s’interroge sur vos réalisations comme elle le ferait pour d’autres ?

Il est tout à fait normal et légitime qu’une association de protection de l’environnement se soucie de ce qui est réalisé dans l’île. À l’évidence la démarche pourrait être vertueuse si toutes les réalisations minables, quelquefois même illégales, qui dénaturent réellement le paysage et la biodiversité étaient attaquées par cette association, autant que je le suis. Mais ce n’est pas le cas. Et lorsqu’elle affirme qu’elle ne peut pas tout voir, cela prête à tout le moins au sourire. Sans doute préfère-t-elle cibler ce qui est beau, valorisant pour la région, pour l’emploi et l’économie en général. Et en incidence à ce qui prête le flanc à la médiatisation leur permettant ainsi de se faire à peu de frais de la publicité. Cela est sans conteste mon cas, comme celui de Misincu, de la maison de Pierre Ferracci et bien d’autres. Sans nulle velléité polémique, je persiste et je signe. Ils se trompent de cibles et n’en ont pas conscience. En tentant de faire disparaître un établissement comme le mien, et c’est le cas malheureusement, ils vont permettre à ce tourisme de masse, réellement prédateur pour l’environnement de prospérer. Ils n’ont pas conscience, par incompétence, par idéologie et par bêtise, que le processus est déjà engagé et qu’en faisant disparaître les établissements à forte valeur ajoutée, ce sera irrémédiable. À cause d’eux, ce tourisme dont personne ne veut et inutile à la Corse s’implantera et aura définitivement droit de cité.

Comment vivez-vous ces attaques permanentes. Les trouvez-vous partiellement justifiées. Ou diriez-vous que nul n’est prophète dans son pays ?

C’est vrai que nul n’est prophète dans son pays surtout en Corse. Ce sentiment est peut-être exacerbé par l’insularité.

Je ne vais pas vous dire que je vis bien ces attaques incessantes mais je n’ai pas un tempérament à baisser les bras. Je fais face sans état d’âme. En revanche, si j’ai pris tous ces risques, si je me suis endetté pour créer ce concept d’agritourisme unique au monde, c’est pour laisser un paradis et un outil de travail fabuleux à mes enfants. Avec toutes ces procédures et ces attaques, je risque de leur laisser du néant.

J’ai 52 ans et je ne sais pas ce que la vie me réserve. Je ne suis malheureusement pas à l’abri de la maladie ou d’un accident de voiture. Si cela devait arriver, je laisserais mes enfants au milieu de toutes ces procédures, orchestrées par des idéologues malfaisants. Pour éviter cet éventuel épilogue, j’ai décidé de ne plus m’interdire de discuter avec de potentiels acheteurs.

Est-ce à dire que vous seriez susceptible de vendre ?

Pour préserver mes enfants oui, mais pas par gaité de cœur. Car palpite dans ce domaine, en plus de la dimension patrimoniale et familiale, un aspect affectif qui a l’évidence ne peut être quantifié.

Avez-vous déjà été sollicité par des acheteurs et qui ?

Bien sûr, très souvent, mais sans vraiment avoir envie d’en discuter avec eux car il n’avait pas de place au débat.

Une famille royale d’un pays du Golfe m’a fait une proposition colossale voilà deux ans que j’ai bien sûr refusée. Vu la valeur de ce domaine bien entendu que les acheteurs ne viendront vraisemblablement pas de l’Hexagone. Les seuls capables de payer de telles sommes sont malheureusement des gens qui n’ont pas forcément la même culture que nous.

Mais tant pis et peut-être que ceux qui m’auront poussé à prendre cette décision auront rendu service à mes enfants car le fruit de la vente me permettra de les mettre à l’abri.

Mais en mon for intérieur, je préfère leur laisser un outil de travail plutôt qu’un chèque. Et j’ai les compétences et l’énergie pour leur construire autre chose dans un pays où la réussite n’est pas un gros mot, dans un pays où les médiocres n’ont pas cette capacité de nuisance.

Vendre ne s’apparentera-t-il pas à un renoncement ?

Soyez rassuré, il y aura un long et dur combat avant d’en arriver là. Je compte bien me défendre sur tous les fronts y compris par des dépôts de plaintes. Nous avons déjà obtenu la mise en examen de plusieurs membres d’U Levante et même de leur âme damnée, Hélène Constanty, pour leurs dérapages médiatiques.

Autre sujet de controverse, vos amitiés particulières, que vous avez d’ailleurs toujours assumées, ne nuisent-elles pas à votre image ?

C’est possible mais le monde est petit et la Corse l’est encore plus. Donc tout le monde se connaît et chacun peut avoir toutes sortes d’amis, ce qui est mon cas. Mais un ami le reste quoi que l’on puisse lui reprocher. C’est ma conception de la vie et je l’assume totalement. L’important lorsqu’il s’agit d’amis qui peuvent vivre en marge de la société c’est de savoir rester à sa place et de ne pas mélanger les choses. Et ça aussi je sais faire.

Si je devais choisir entre l’image et la fidélité en amitié, et bien mon choix est clair.

Comment avez-vous financé vos investissements ?

Le plus simplement du monde : par de la dette bancaire avec nos partenaires historiques que sont le Crédit Agricole et la Société Générale ainsi que la Cade et la BPI. Et depuis cinq ans, ACG Management (Fond d’Investissement de Proximité) est arrivé en soutien de tous nos projets.

Dites-vous comme d’autres chefs d’entreprise que les banques sont frileuses en Corse ?

Absolument pas, bien au contraire, sans elles et sans les partenaires cités précédemment, Murtoli n’existerait pas.

Revenons à votre cœur de métier, d’après les premiers chiffres, il semble que la saison touristique n’ait pas été exceptionnelle cette année, comment cela s’est passé pour vous ?

En ce qui concerne Murtoli, nous réalisons une très belle année. Le printemps était un peu poussif mais nous avons tenu nos prévisions. En revanche, l’été et l’automne sont très bons. Je pense que nous allons faire une progression à deux chiffres alors que l’année dernière était déjà exceptionnelle. Nous sommes donc très satisfaits, notre stratégie de commercialisation paye et les résultats sont là.

L’autre point important que je tiens à souligner est que nous avons créé cette année vingt emplois de plus par rapport à l’an dernier.

Vous avez ouvert, il y a 6 ans, un golf, a-t-il eu un effet bénéfique sur votre activité ?

Bien sûr que cette réalisation a apporté un plus considérable à notre activité, notamment en hors saison, et là encore a contribué à de la création d’emplois. La dernière en date étant le recrutement de la directrice du golf, Stéphanie Orsucci, originaire de Bonifacio, qui était responsable d’un golf sur le continent pendant 15 ans.

Une ombre au tableau cependant, le golfeur voyageur choisit des destinations avec plusieurs parcours. Ce qui en Corse n’est malheureusement pas le cas. À part Sperone, les parcours locaux ne permettent pas de séduire la clientèle golfique nationale et internationale. En revanche, ils satisfont pour le moment les joueurs corses, et c’est déjà très bien. Il y a heureusement un beau projet dans la vallée voisine. S’il devient réalité, cela constituera une magnifique opportunité pour Sartène qui pourrait devenir de fait la première microrégion destination golfique avec des retombées significatives pour l’économie sur tout le territoire et toute l’année.

Le Domaine de Murtoli, c’est selon vous un modèle de développement qui doit inspirer d’autres entrepreneurs ?

Il ne s’agit pas de mettre en opposition les différentes catégories d’établissement. Ce qui est important c’est que la qualité soit au rendez-vous dans un camping, un village de vacances, un hôtel de luxe ou une pizzeria. À part le tourisme de masse incontrôlé, je pense que tout peut être bon à partir du moment où il y a création de valeur ajoutée, donc d’emplois.

Je n’ai pas la prétention de vouloir inspirer d’autres entrepreneurs surtout que la Corse en compte de nombreux qui allient talent et compétences. En revanche, les élus et les décideurs devraient peut être se poser les bonnes questions concernant un choix de développement. Aujourd’hui, les questions sont simples. Qu’est-ce qui crée de l’emploi ? Quels sont les établissements qui créent de la valeur ajoutée. Il suffirait simplement de déplacer le curseur.

Votre regard sur le tourisme en Corse ?

Je suis très inquiet concernant la direction que prend le tourisme en Corse. Il représente, certains l’oublient parfois, le tiers de notre PIB. En incidence, il est opportun de préciser pour fixer les esprits que la France est la première destination mondiale et le tourisme la première industrie mondiale non délocalisable. Cela suffit à poser avec acuité la dimension du débat. En contrepoint, sans véritable choix, l’île risque de s’orienter vers un tourisme de masse incontrôlé et réellement prédateur de l’environnement. Il suffit pour s’en rendre compte de constater la surfréquentation de certains sites sensibles du littoral ou en montagne.

Vous parlez de choix, quels sont-ils à vos yeux ?

C’est très simple. Nos décideurs à longueur de temps disent que la Corse ne doit pas devenir la Côte d’Azur ou les Baléares. Je suis en phase avec eux à un détail près. Ils oublient Minorque, l’île méditerranéenne où la biodiversité est la plus intacte et la plus préservée. Ce qui n’empêche pas un développement touristique pensé, intégré et de qualité, contrairement à sa grande sœur Majorque. Sur une île de la taille du Cap Corse, quelques hôtels se construisent, l’activité agricole y est maintenue et il y a même un golf de 18 trous sur une île sans eau. Si j’ai pris cet exemple, et il en existe bien d’autres, c’est simplement pour formuler une interrogation logique.

Laquelle ?

Pourquoi être négatif et prendre en permanence les exemples de ce qu’il ne faut pas faire pour justifier un blocage de tout développement, alors qu’il y a des régions ou même des pays à prendre en exemple pour justement s’en inspirer.

Réalisons-nous que la Corse n’est pas une destination touristique, c’est un territoire où l’on pratique un tourisme subi et non choisi. C’est catastrophique. Pire encore, nous venons de participer au salon « PURE » au Maroc qui est le plus grand salon pro de l’hôtellerie de luxe au monde. Et quelle ne fut pas notre stupéfaction d’apprendre de certaines agences américaines que la Corse leur était inconnue. D’autres la connaissaient à travers le vin et les vignerons qui eux font la démarche de se faire connaître au-delà des océans.

Vous ne vous êtes jamais exprimé sur vos opinions politiques ?

Je n’en ai jamais eu l’occasion mais est-ce important ?

La politique vous intéresse ?

Faire de la politique ne m’intéresse pas, mais je m’intéresse à la politique.

Que pensez-vous de la mandature nationaliste. Agréablement surpris ou déçu ?

N’ayant pas voté pour eux, je n’ai pas à être déçu mais je ne vous cache pas qu’au bout de quelques mois de gestion nationaliste, j’y ai cru au point d’avoir regretté de ne pas les avoirs soutenus. Ils ont à un moment donné un espoir dont le Corse avait besoin. Depuis les choses étant ce qu’elles sont, c’est la douche froide.

Mais encore ?

Un seul exemple, la gestion des AOT, plus connue par l’épisode des matelas et paillotes. Contrairement à ce que les élus nous ont fait croire, il ne fallait pas une totale modification du Padduc pour que les services de l’État puissent délivrer les autorisations. Idem pour les fameux ESA qui ne sont pas fait pour développer l’agriculture mais pour figer toute possibilité de développement. Il suffisait de regarder précisément les cartes avant leur annulation par le tribunal administratif pour trouver des parcelles vouées aux cultures en plein milieu des villages, des parkings, des zones rocheuses. Comment peut-on croire que le développement de l’agriculture est lié à l’exploitation de ces parcelles ?

Pas de choix non plus dans la gestion des déchets, pas de choix concrets et pérennes dans la production d’énergie. À cela s’ajoute le manque de vision sur le développement économique. Par ailleurs, il suffit de comptabiliser le nombre de places disponibles dans les entreprises qui ont du mal à recruter pour comprendre qu’il y a un énorme problème au niveau des filières de formations. Et dans le même temps, la Corse bat des records de chômage. Ajoutons à ce rapide tour des carences le transport aérien ou encore les Corses qui ne peuvent pas se loger.

Pessimiste ?

Non lucide. Simplement. La vision du développement d’une région se pense sur plusieurs décennies. Nous ne savons pas ce que nous allons faire de nos déchets la semaine prochaine. Et surtout n’oublions pas qu’avant de partager la richesse, il faut la créer.

Pour ne pas être trop négatif, j’ose espérer que des décisions concrètes allant dans le sens d’un développement harmonieux et maîtrisé seront prises avant la fin de la mandature.

En attendant, je terminerai sur une citation d’Émile de Girardin qui disait : « Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte. »

Pour conclure, après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron a prévu de séjourner prochainement à Murtoli ?

Je n’en sais rien car je ne suis pas dans les confidences du Président. Mais même si je savais quelque chose, je ne vous le dirais pas !

Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.