Le dilemme du hérisson

Par Nathalie Coulon

Les jours rallongent pour bientôt laisser place au printemps, la fin de l’hiver est plutôt clémente malgré ces belles journées de neige mais il paraîtrait pour autant que nous aurions peu d’eau dans nos rivières, la recharge des nappes phréatiques reste trop faible ! En voilà encore une nouvelle…
De toutes façons où que l’on se tourne, du côté du poste de télévision, des ondes de la radio jusqu’à ce que nous rapportent les journaux comme dans la chanson de Eicher « Déjeuner en paix », les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent. C’est franchement réjouissant, on apprend même dans un tweet de Marc Simoncini, monsieur Meetic, que les moucherons quant à eux ressentent quelque chose qui ressemble beaucoup à ce que nous pourrions appeler de la peur ! Tout cela plus en détail détaillé dans la célèbre revue Discover qui nous rend des comptes sur les insectes. Alors ainsi nous saurons que les abeilles ont des hauts et des bas, les bourdons jouent avec des jouets, les cafards ont des personnalités complexes, ils reconnaissent leurs proches et font équipe pour prendre des décisions. Et bien oui ! Les insectes, ces petites bestioles ont des sentiments et nous sans doute de moins en moins ! Nous développerions une espèce de syndrome du hérisson. Je vous en parle : 
Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud ont tous deux exploité ce paradoxe pour décrire leurs réflexions sur l’état d’un individu dans sa relation à autrui. Le dilemme du hérisson suggère que, malgré la bonne volonté, l’intimité ne peut exister sans préjudices mutuels importants, en résulte un comportement méfiant et de faibles relations. Avec le dilemme du hérisson, il est recommandé de faire preuve de modération dans ses rapports à autrui, à la fois dans son propre intérêt, ainsi que par considération pour l’autre. Le dilemme du hérisson est utilisé pour justifier, ou expliquer, l’introversion et l’isolationnisme.

Quand je pense qu’il est prévu d’après une étude scientifique que le hérisson risquerait de disparaître en 2025 à cause des pesticides, du dérèglement climatique, la circulation automobile. Même le ricciu hà u so contu ! Semu freschi…

Pour le point des choses immondes, la liste est longue et terrible : 

L’hiver fut rude du côté de l’Ukraine. Un an déjà ! L’horreur !
La Turquie et la Syrie sous les décombres après un séisme meurtrier, le nombre de morts se compte par milliers. Et la Chine qui se met à faire du lâcher de ballons au-dessus du Canada et de l’Amérique du Nord, un Big Brother asiatique qui plane sur le monde. 
Eh bien !… Pendant ce temps-là, cris, hurlements, on tape du poing sur la table à l’assemblée nationale pendant que le ministre du Travail s’égosille pour se faire entendre, la retraite à 64 ans, c’est non lui rétorquent députés de tous bords. Le ministre Darmanin était en visite en Corse sous le soleil pour discuter du dossier en cours et abordé, les déchets, les infrastructures de santé, la reconfiguration de l’enveloppe de continuité territoriale, pour intégrer les surcoûts générés par l’inflation, la hausse des carburants, et la fiscalité écologique dans le transport aérien. Pour l’avenir institutionnel de la Corse, Paris attendrait les propositions de la majorité nationaliste. De quoi faire pour permettre à notre territoire de pouvoir évoluer dans les meilleures conditions. 
On va s’écouter un peu. L’art perdu de l’écoute. Écouter vraiment exige du temps et de la concentration mais produit un échange qui rend tout le monde plus vivant, plus riche, plus heureux. Et tout cela n’exige pas de rester silencieux et bien au contraire si vous pensiez qu’il suffit de se taire et regarder son portable pendant que l’autre se confie et bien c’est raté ! C’est une journaliste qui a enquêté sur l’histoire de « tendre l’oreille ». 
Soupir, soupir. 
On va se laisser rêver à un peu de tranquillité pour attendre tout doucement l’arrivée des jours printaniers, les amandiers sont déjà en fleurs, hum hum, mars et ses giboulées. 
La Corse est une merveille à cette période entre la neige sur les sommets et ses plages désertes, on peut nous insulaires profiter du grand air en toute liberté. La serviette du voisin pour quelques mois encore est bien loin…
C’est la saison des oursins, pour le denti après les langoustes, sa pêche restera sous contrôle, il faut le préserver autour de l’île. Moderato allora ! 
Bénédiction : 
L’invernu lascia pianu pianu a piazza à u Sgiò Veranu.

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