La Fac bat la campagne   

C’est officiel Dominique Federici est candidat pour un second et ultime mandat à la présidence de l’Université. Non par volonté élective mais afin de finaliser avec son équipe les diverses actions factuelles ou structurelles, initiées lors des quatre années de l’exercice écoulé. 

Par Jean Poletti 

Il nous faut objectivement une autre mandature pour consolider, enrichir et pérenniser les grands projets collectivement mis en œuvre. Cette assertion vaut profession de foi dans l’annonce de Dominique Federici. D’emblée sa dialectique insiste sur le changement dans la continuité. Avec en toile de fond la permanence de l’esprit d’équipe et la collégialité qui portèrent la marque de la gouvernance écoulée. De bilans en projets, la doctrine, fruit d’une volonté intacte, se fonde dans le légitime souci de parfaire les lettres de noblesse d’un creuset du savoir, édifié au cœur de l’île, au service de la jeunesse et au-delà d’une population tout entière. 

Au-delà de tout jugement de valeur, l’équité commande à dire que le bilan est positif à maints égards. Mais il est des domaines où le chemin tracé et les jalons posés ne furent que des étapes à l’épilogue souhaité. Il est en effet des initiatives novatrices dont l’envergure réclame la durée. Il faut laisser du temps au temps aimait à répéter François Mitterrand, qui sitôt à l’Élysée donna une réelle impulsion à l’université Pasquale Paoli. Un précepte qui s’applique parfaitement à la vision pragmatique de Dominique Federici, aux antipodes des vendeurs d’illusions. Ceux qui affirment que tout programme ambitieux n’a besoin que de verbiage et autre coup de baguette magique. 

Le bilan socle du futur

D’autant que la pandémie du Covid annihila sensiblement, ici et là, idées en gestation et poursuite de programmes. Il n’empêche, malgré ces aléas sanitaires la dynamique s’instaura, apportant d’ores et déjà des résultats probants. Ils ne demandent qu’à être analysés à l’aune du suivi, que seule procure une période longue. Ne serait-ce que pour en déceler l’impact et l’efficience, afin de pouvoir conclure en toute objectivité que les orientations prises s’avéraient pertinentes. En terme universitaire, cela se nomme la validation qui permet de métamorphoser une création en résultat dûment analysé. 

Voilà la démarche lucide. Telle est la permanence d’une stratégie qui s’appuie sur un socle déjà fiable pour conforter l’avenir. 

Sans verser dans l’énumération à la Prévert quelques rappels suffisent à fixer les esprits. Parmi eux trône, sans l’ombre d’un doute, l’instauration de la convention alliant l’université, la collectivité territoriale et l’État. Ce document nécessita pas moins de deux années de rencontres et d’efforts avant d’être finalisé et opérationnel. Il permettra de matérialiser un panel d’actions quinquennales courant jusqu’en 2027. Dès lors la frustration serait légitime si d’aventure ceux qui en furent les artisans étaient privés de l’opportunité d’en être les acteurs. 

La volonté et le chemin

Par ailleurs, et pour enrichir ce chapitre, loin d’être exhaustif, rappelons en incidence la création de la spécialité d’ingénieur agronome. Cette unité, qui répondait à un authentique besoin, est abritée au sein de l’école Paoli Tech. Là aussi une telle innovation ne s’apparenta pas à un long fleuve tranquille. Elle refléta de longs mois de persévérance renvoyant à l’adage « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». La structure accueillera les étudiants en septembre prochain. À cet égard aussi ceux qui lui donnèrent vie aimeraient la porter sur les fonts baptismaux. Dans un cas, comme dans l’autre, il est dit et répété que cela est étranger à la forfanterie, mais s’inscrit tout simplement dans le souhait de ne pas être évincés du travail accompli lorsqu’il devient incontournable réalité.

Le bilan, tel que sommairement décrit, se double de perspectives que l’équipe sortante entend mener à terme. Tout comme il aspire à en développer d’autres. Àcet égard figure sans conteste l’ambition immédiate de greffer une seconde puis en 2025 une troisième année d’études au premier cycle de médecine. Le dossier est fin prêt, sa validation devant intervenir en décembre prochain. Voilà qui entrerait, rehausserait une collaboration avec le monde médical. Et esquisserait un atout supplémentaire pour ceux qui depuis longtemps déjà revendiquent un centre hospitalier universitaire. 

Cet exemple témoigne que la pratique incarnée par Dominique Federici est aux antipodes d’une tour d’ivoire. Un vase clos étranger aux réalités socio-économiques insulaires. Tout indique en contrepoint la détermination de conférer à la plus petite université de France un label d’excellence. 

Le crédo de l’union 

Une finalité ? Nullement. L’objectif étant que par la recherche et l’évolution créatrice, elle soit un acteur majeur du développement qu’une île appelle de ses vœux. 

En toute hypothèse et sans anticiper sur le verdict des urnes, celui qui est en lice pour sa propre succession répète à l’envi son crédo : « Nous avons sans discontinuer voulu fédérer et ainsi appeler les acteurs des diverses composantes à rejoindre notre équipe. »

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