François-Joseph Fazi, UN PARCOURS MILITANT, ENTRE PASSION et ENGAGEMENT

Si certains jeunes se désintéressent de la politique, ce n’est certainement pas le cas de François-Joseph Fazi. À tout juste 21 ans, il a déjà connu plusieurs expériences dans ce domaine avant d’être devenu aujourd’hui l’un des trois attachés parlementaires
de Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale. Un poste enrichissant et formateur pour ce jeune militant, plongé dans l’univers de la politique depuis son plus jeune âge.

Par Karine Casalta

On peut dire que le jeune homme est tombé très tôt dans la marmite, ayant toujours grandi dans cet environnement. Sa grand-mère, Jocelyne Mattei-Fazi, ancienne conseillère territoriale, a été maire de Renno pendant 38 ans, et durant 20 ans présidente de l’association des maires de Corse-du-Sud. Et si enfant, François-Joseph regardait tout cela d’un peu loin, cet univers ne manquait pas déjà d’éveiller sa curiosité. Lycéen à Ajaccio, son appétence pour la chose publique va peu à peu s’affirmer et le pousser à intégrer l’Assemblea di a Giuventù, l’Assemblée des jeunes de la collectivité territoriale. «Une bonne école de l’institution», dit-il, qui lui permettra d’en découvrir de l’intérieur les rouages et lui offrira d’étudier de plus près sur les grands enjeux politiques de la Corse. Nourrissant un intérêt grandissant pour la politique, l’expérience lui permettra aussi de développer durant cette époque, une relation privilégiée avec Laurent Marcangeli dont il partage les idées. Ce dernier lui offrira ainsi en 2021 de figurer en tant que benjamin sur sa liste aux élections territoriales. Dans le même temps, baccalauréat en poche, il part à Bastia en prépa khâgne et hypokhâgne, intéressé par la pluridisciplinarité des études proposées. Elles le conduiront à passer le concours de Normale Sup. qui lui ouvre alors les portes de l’Institut supérieur du management public et politique (ISMaPP). Une école qui lui permet de s’armer d’une solide formation académique en sciences politiques. C’est véritablement à partir de là qu’il va commencer à se forger une expertise pointue dans les méandres de la législation, notamment avec un stage enrichissant de 6 mois qu’il réalisera là encore en première année aux côtés de Laurent Marcangeli qui le prend sous son aile pour l’aider à se former.

L’envie d’être utile

Une formation sur le terrain qu’il poursuit encore aujourd’hui aux côtés du député, en tant que collaborateur parlementaire, alternant les cours de deuxième année de son magistère à l’ISMaPP et son travail à l’Assemblée. « C’est une expérience très formatrice pour moi, Laurent étant président de groupe, cela me permet de toucher à de nombreux domaines, c’est vraiment intéressant.» Ainsi à bonne école, c’est un engagement indéfectible envers la chose publique qui l’anime aujourd’hui lorsqu’il œuvre dans les coulisses du pouvoir. «Mes missions consistent aussi bien en la rédaction de questions écrites au gouvernement, qu’à aller à la rencontre des autres députés dans les couloirs de l’Assemblée pour influencer les votes ou encore à gérer les relations avec la presse. J’accompagne aussi Laurent qui se déplace souvent en tant que président de groupe dans toute la France, à la rencontre des électeurs des circonscriptions de nos députés. Et bien sûr il y a aussi l’étude des différentes demandes auxquelles il faut répondre, les courriers, etc… Il y a à la fois du travail de terrain et de bureau, c’est cette dualité qui est intéressante. »

Il ne ménage ainsi aucun effort pour défendre les valeurs qui lui sont chères. Que ce soit en assurant le suivi méticuleux des dossiers parlementaires, en se penchant sur les enjeux cruciaux de notre époque, ou en tissant des liens avec la société civile, il vise surtout à être utile. « Cela me passionne de pouvoir aider les gens, de voir comment la législation peut avoir des effets concrets sur leur vie quotidienne, à l’exemple de la loi que nous avons fait voter sur la majorité numérique… C’est passionnant de penser une législation et la voir être mise en pratique. »  Car résolument tourné vers l’avenir et conscient des défis qui se dressent devant lui, c’est avec une conviction profonde qu’il croit en la capacité de la politique à transformer la société et au rôle qu’il peut jouer. Réfléchit-il aussi à son avenir politique ? « Je souhaite revenir en Corse et continuer à travailler en politique. Même si Je ne me destine pas du tout à être élu ; je préfèrerais travailler pour les élus en leur apportant mes compétences. Bien sûr, s’il faut être élu, je me présenterai, c’est que je serai la bonne personne au bon moment, mais si quelqu’un d’autre est mieux placé que moi à ce moment-là je ferai alors campagne pour lui. Humblement, j’aimerais travailler pour la Corse, avec des gens en qui je crois !» 

« Il est important de répondre à une demande forte de la population »

A cheval entre Paris et la Corse, François Joseph reste fortement concerné par la politique insulaire. Et c’est toujours dans cette optique de servir au mieux ses concitoyens, qu’il a suivi de près avec son groupe le processus d’autonomie. « Depuis 2015 les corses ont décidé de mettre les nationalistes au pouvoir. Et même si au départ nous ne sommes pas de fervents défenseurs de l’autonomie il faut les entendre, puisque c’est ce qu’ils demandent, c’est le jeu de la démocratie ; Laurent a donc décidé de soutenir cette demande, ce qui nous permet aussi de dire, ce qui nous intéresse ou pas, de mettre derrière ce terme très large. Il est vrai que cette demande de plus d’autonomie dépasse largement la Corse, c’est un besoin qui s’exprime aujourd’hui au niveau national.  Nous avons la chance de pouvoir l’expérimenter, nous essayons donc de mettre des mots dessus pour dire ce que nous voulons. C’est un processus de décentralisation, avec plus de compétences locales, ni plus ni moins ! Ce qui nous tiens aussi à cœur c’est la métropole d’Ajaccio. On voudrait pouvoir développer et embellir au maximum notre agglomération avec le soutien de l’état. » Et de minimiser les dissentions qui que ce sujet a pu faire naitre au sein de sa famille politique « Bien sûr au sein du groupe « un Soffiu Novu » certains sont anti autonomie, ces différences d’opinions sont normales puisque nous sommes un groupe d’ouverture : certains ont des sensibilités de droite, d’autres de gauche, certains sont anti nationaliste, et d’autres qui ne le sont pas… libre à eux de voter pour ce qu’ils veulent. Mais il n’y a aucun conflit puisque ce n’est pas un thème central pour nous. »  

La politique mais pas que…

S’il consacre ainsi une importante partie de son quotidien aux combats politique, François Joseph n’en reste pas moins un Jeune homme de 21 ans et n’oublie pas son autre passion, la musique et en particulier la musique corse. Chanteur au sein d’un groupe formé avec une bande de copains, il lui arrive encore,  lorsque son emploi du temps lui laisse du répit, de de se produire lors d’événements festifs. « Nous faisons des animations musicales à l’occasion de mariages, de baptêmes, dans les bars, en Corse et à Paris. Je pense que c’est assez original dit-il dans un sourire, je ne connais pas beaucoup d’attachés parlementaires qui font ça ! » Une autre façon, pour le jeune attaché parlementaire, de montrer hors des coulisses du pouvoir son attachement à son ile.

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