La Cadec Embrace l’Europe

La Caisse de développement  de la Corse se tourne vers l’Europe  et son programme Embrace  pour favoriser l’accès au financement des  projets de l’économie circulaire. Une méthode et un objectif qui  jette aussi un pont entre institutionnels et entreprises locales.

Par Jean Poletti

Assister les Petites et moyennes entreprises. Inciter à l’insertion de l’économie circulaire. Proposer aux collectivités locales des outils financiers résolument modernes. Telle est la trilogie initiée par la Cadec, porteuse de projets.  Son président Alex Vinciguerra en a détaillé les  divers aspects   devant un parterre de représentants insulaires de l’agroalimentaire, de la viticulture et d’organismes partie prenantes.

Le fil rouge ? Allier aspects ecologiques et activités commerciales.  Concrètement ?  Une vingtaine d’entreprises  ont été présélectionnées et parmi elles sept qui répondront strictement aux critères d’économie circulaire seront sélectionnées. Avec à la clé  de précieuses aides financières dévolues à concrétiser les projets.

Le cahier des charges  conjugue   l’approvisionnement durable,  l’écoconception, ou encore la symbiose industrielle, qui consiste à échanger ou mutualiser les ressources. A ces éléments s’ajoutent et se superposent ce que l’on nomme l’économie de la fonctionnalité, qui privilégie l’usage à la possession  par le truchement de la location  ou autre  initiative similaire. La consommation responsable et  le recyclage font aussi partie du canevas imposé. Bref, sans entrer dans l’énumération détaillée, chacun perçoit qu’il s’agit  d’instaurer une autre manière de produire. Plus propre, pragmatique et pour tout dire vigilante. Car ce panel  implique aussi, et tels diront surtout, la prise en compte de l’aspect santé, la protection environnementale. En un mot  comme en cent, l’essor citoyen.  Pour Alex  Vinciguerra  loin d’être antinomique l’activité commerciale et le respect de la nature  peuvent et doivent être complémentaire. Le business colorié de vert ?  Cela est non seulement possible, mais à tous égards   souhaitable.

Aspect moral

Dans un souci pédagogique et d’intérêt partagé le programme européen  fut disséqué et explicité aux structures potentiellement  intéressées, qu’elles soient certes privées, mais également publiques. Ou inhérentes à des groupes d’action locales voire les chambres de commerce. A l’évidence la liste n’est pas exhaustive, seul compte à maints égards la volonté de  s’arrimer à cette nouvelle  manière de travailler  renvoyant à un aspect moral et altruiste, qui contribue à apporter sa pierre à l’édifice pour la sauvegarde d’une planète menacée.

L’approche innovante, mais tout autant réaliste met en exergue le lien  nécessaire et bénéfique entre les professionnels réceptifs  et les  diverses institutions concernées. Aussi n’est-ce pas fruit du hasard si plusieurs d’entre elles assistaient à cette rencontre. Notamment l’OEC, l’Adme, L’Odarc et l’Adec.

L’auditoire  fut   attentif, et rassemblement séduit par les différents exposés, qui se traduisent pas le fameux concept gagnant-gagnant. Par  l’exemple de réussites déjà probantes sur notre territoire, ou l’engouement suscité de manière diffuse ou clairement exprimée, nul doute que ce chemin novateur sera  balisé par le succès. C’est dans l’ordre des choses, qui répond à un appel à la conscience collective.

Sur un plan plus prosaïque, disons que  la Cadec propose dans cette optique  des avances de subvention  alliées à des prêts à taux zéro pour accélérer davantage encore  l’épilogue de projets  validés.

Principe de réalité

Embrace ? C’est le sigle  d’European  med-clusers boosting  rémunerative agro-cicular.  Sans doute est-il malaisé à retenir  du côté de Ponte-Leccia voire du Haut Taravo et  disons-le sans euphémisme du Cap à Bonifacio. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Disons simplement pour fixer les esprits que cette structure œuvre déjà en Grèce, Espagne, Portugal, Italie, Bosnie et Slovénie.

Sans verser dans l’optimisme béat, nul ne disconviendra que notre ile   est une candidate  toute désignée pour accéder à  cette politique  innovante, pour des raisons qu’il est inutile d’inventorier ici.  Elle veut faire de la sauvegarde des sites un élément cardinal. Et l’offre faite permet d’unir, dans un mariage de raison, protection et progrès.  Un essor harmonieux appliqué au réel. Celui qui transcende les simples déclarations d’intentions, et contribue à son niveau à  forger la future économie.

La preuve par l’exemple

La Cadec, encore une fois, se veut  aux avants postes de solutions innovantes, qui rejettent les chimères pour se circonscrire  au réel et à la faisabilité des opérations déjà réalisées, ou celles qui sont en gestation.

Qui trop embrace mal étreint ?  En l’occurrence cela est faux et erroné.   Que ceux qui s’en plaignent lèvent le doigt !

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