Maghju
Ne pè maghju ne pè maghjone ùn ti caccià u to pilone dicià quellu !

Humeur
Par nathalie coulon
Alors qu’en français nous avons droit au sempiternel « en avril ne te découvre pas d’un fil », ici en mai, il était fortement conseillé de ne pas se dévêtir de ses plus grosses couches de laine.
Le pilone n’était autre que la grosse cape de laine en poils de chèvre des bergers. Eux qui vivaient en communion permanente avec les éléments savaient bien qu’en mai les températures frisquettes pouvaient encore nous saisir le corps et l’âme.
Et en effet les derniers jours d’avril touchant à leurs fins, ici il aura plu mais plu et bruiné des jours entiers.
J’aime ces proverbes et ces petits mots pour définir météorologiquement le temps qu’il fait.
J’ai d’ailleurs ces références bien mondaines qui veut que pour Roland-Garros et le Festival de Cannes presque traditionnellement : il pleut bergère ! Et la sortie des grands parapluies pour abriter les people et vedettes en tralala et roulé de bâches sur les terrains de tennis.
Tout ce gris c’est quand même déprimant alors j’ai envie de vous parler de ce monde en couleurs et de la synesthésie ce mystérieux phénomène qui touche une personne sur cinq.
« Voir » les chiffres en couleur, « sentir » un mot : deux exemples parmi d’autres de synesthésie, un phénomène méconnu, dont l’origine – génétique, comportementale ou environnementale – est discutée. Mais qui peut pourtant toucher une personne sur cinq, comme Lady Gaga, Pharrell Williams ou David Hockney.
J’adore Hockney, son peps, ses couleurs pimpantes comme j’adore Andy Warhol, sa Marilyn Monroe ultra colorée.
Le monde merveilleux des couleurs, la magie d’un arc-en-ciel qui souvent m’a fait m’arrêter sur le bord de la route pour m’émerveiller, secrètement faire un vœu en me baignant dans sa lumière multicolore, je crois que j’aime toutes ses couleurs, pas plus le rose, le jaune ou le bleu.
Et pendant toutes ces réflexions climato-ambiantes peinturlurées sur lesquelles je m’épanchais, j’apprenais la mort du pape François qui en ce lundi de Pâques venait de décéder à l’âge de 88 ans. Pour son dernier voyage apostolique, il était venu en Corse bénir cette terre qui est la nôtre et ses enfants. Il faisait ce jour-là un soleil resplendissant dans cet hiver tempétueux comme une offrande de plus pour égayer les âmes plongées dans la ferveur.
J’ai retenu le soleil, l’amour et les prières pour accompagner ce peuple tiraillé bien trop souvent dans la noirceur des ténèbres.
Addiu Papa Francescu
Et prions ou pas en chœur pour que la lumière réchauffe nos cœurs…
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