L’inconnue DU PORTRAIT 

De Camille de Peretti

Calmann-Lévy Littérature

Par Karine Casalta

Dans ce roman entre histoire et fiction, Camille de Peretti nous entraîne dans une saga familiale au fil de trois générations et sur deux continents, autour du tableau Portrait d’une dame de Gustav Klimt.

Peint à Vienne en 1910, ce tableau a connu une histoire mouvementée qui interroge encore aujourd’hui. Acquis par un collectionneur en 1916, on ne sait pas ce qu’il devient, jusqu’à ce qu’une étudiante en histoire de l’art s’aperçoive en 1997, que ce qui semblait être un autre tableau de Klimt, acheté en 1925 par le musée de Plaisance en Italie, est en fait ce même tableau repeint par le Maître.

Volé la même année alors que se préparait l’exposition qui devait le célébrer en mettant en valeur cette découverte, il va mystérieusement réapparaître en 2019, fortuitement retrouvé par un jardinier dans les jardins du musée, sans qu’on ne sache jamais ce qui lui est arrivé durant toutes ces années.

Qui l’avait acheté en 1916? Pourquoi a-t-il été repeint? Pourquoi a-t-il été volé? Pourquoi est-il subitement réapparu? Qui était la jeune femme au regard subtilement mélancolique représentée sur le tableau? Aucun expert en art, aucun conservateur de musée, aucun enquêteur de police n’explique ces mystères. S’interrogeant sur cette femme, Camille de Peretti en imagine dans ce roman la destinée et celle de ses descendants, tous liés par ce tableau. Dans un récit parfaitement rythmé où se mêlent secrets de famille, amours contrariées et drames retentissants, l’auteure nous fait ainsi voyager au fil des lieux et des époques, de la Vienne des années 1900 au New-York de la Grande Dépression jusqu’à l’Italie contemporaine.

La toile, retrouvée par hasard, devient ainsi le point central d’une fresque familiale captivante.

L’auteure, Camille de Peretti

Romancière et traductrice, Camille de Peretti est née à Paris où elle a effectué toute sa scolarité dans une école internationale. Après une hypokhâgne et une khâgne, elle intègre l’ESSEC et multiplie par la suite les activités professionnelles: elle travaille tour à tour dans l’analyse financière dans une banque d’affaires singapourienne, puis pour la télévision japonaise où elle anime une émission culinaire, et enfin en France dans l’événementiel. En 2005, elle publie son premier roman, Thornytorinx aux éditions Belfond (prix du Premier roman de Chambéry). L’inconnue du portrait est son 9e roman.

Si vous deviez décrire votre dernier ouvrage en deux phrases ?
L’Inconnue du portrait, c’est l’histoire vraie d’un tableau de Gustav Klimt perdu, repeint, volé et retrouvé dont personne ne sait rien, surtout pas qui était Celle représentée sur le tableau. C’est une fresque qui s’étale sur 110 ans, une saga à suspense, où j’imagine la destinée de cette jeune femme ainsi que celle de ses descendants.

Photographe Céline Nieszawer-Leextra

Pour écrire il vous faut… ?

Du temps et une maison sans enfants.

Les thèmes qui vous inspirent ?

L’art, l’Histoire et le courage des femmes.

Votre meilleur souvenir de lecture ?

Le dernier livre qui m’ait littéralement emportée était À l’est d’Éden de John Steinbeck, c’est tout ce que j’aime, des personnages très forts, une histoire pleine de rebondissements, d’amour et de violence portée par une plume magnifique.

Un livre que vous auriez aimé signer ?

La vie devant soi de Romain Gary.

Une passion en dehors de l’écriture ?

Cela ne va pas surprendre, mais la peinture.

Le personnage de votre roman de qui vous vous sentez le plus proche ? Isidore, indéniablement.

Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’écrivez pas ?
Lire, avec une bonne tasse de thé. 

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