DU VAL D’ESE AU COL DE VERDE: Une balade qui ne manque pas de… selle

Découverte

Une randonnée équestre au cœur de paysages superbes. Une découverte riche en émotions. Alors laissez-vous guider au rythme des chevaux dans les superbes montagnes insulaires.
Réalisé par Angélique Giovannai

PDC 58 decouverte

Alors que la chaleur est au rendez-vous, c’est une longue balade à cheval jusqu’au col de Verde qui nous attend. Mes amies et moi arrivons sur le plateau du Val d’Ese, qui culmine à 1 620 mètres, où nous sommes attendues par les propriétaires du chalet et d’autres cavaliers. Là, nous sont présentés Foce d’Astra, John, Moru, Niellucciu et Spirit, les chevaux que nous monterons pour une journée qui s’annonce exceptionnelle. En selle ! Direction le refuge de Foce d’Astra sur la commune de Bastelica-Ciamannacce. Sur place notre guide nous indique le point d’arrivée qui se trouve deux montagnes plus loin.
Après cette mise en train, les choses sérieuses commencent. Première étape, un passage rocheux où il faudra faire totalement confiance à nos montures. Puis un endroit escarpé que l’on appelle « pied à terre ». Et même pas peur ! Au bout de quelques mètres, nous remontons à cheval pour entamer le long trajet.

Chi va pianu va sanu
Au pas et tête levée pour admirer la vue, tout en gardant bien en main les rênes, nous nous laissons guider par les chevaux pour admirer la vue impressionnante par sa diversification. Nous traversons des forêts de pins laricciu ou encore de hêtres, des points d’eaux où les chevaux peuvent se désaltérer. Nous rencontrons vaches, taureaux, cochons… Mais aussi beaucoup de randonneurs. Les balises blanche et rouge indiquent que nous sommes sur une portion du GR20, incontournable dans la randonnée en Corse. Deux heures plus tard, l’arrivée se fait à l’auberge du col de Verde. Repos et entrecôte bien mérités. Nous repartons peu après sur un parcours que nous pressentons fertiles en nouvelles découvertes.

Cullemu et cavallemu
Cavalières «aguerries», nous sommes fin prêtes pour tenter le trot. Et mieux vaut bien suivre la cadence pour être en harmonie avec les foulées saccadées des destriers. Et on revient au pas… Sauf que l’on prend goût à cette allure alors on trotte encore et encore. N’écoutant que notre courage, on incite nos chevaux à partir au galop. Tagada ! tagada ! tagada ! L’émotion est intense, nous ressentons une sensation de liberté et un parfum d’aventure qui ravissent l’âme. Petite astuce quand même, accrochez-vous et pesez sur les étriers parce que ça décoiffe ! Et puis l’on revient au trot. Nous avons le sentiment que plus rien ne peut nous arrêter, nous nous retrouvons à zigzaguer entre les pins avec des « Attention à la branche » qui reviennent assez fréquemment…
Nous reprenons notre sérieux quand il faut entamer la rude montée pour accéder au col de Chjalgone. Sur place, un refuge où l’on s’arrête pour se désaltérer. Point de rassemblement des randonneurs, on y échange des « bonjour, bonne fin de journée ». Mais les heures de cheval laissent percer la fatigue. Il est temps de prendre le chemin du retour par les Pozzi.
La fin de l’après-midi se fait dans la brume. Les derniers mètres paraissent longs. Nous arrivons au chalet où l’on se sépare à regret de nos chevaux. Bilan de la journée : Merci, merci, merci. Et la promesse de recommencer bientôt ce beau périple.

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