Législatives 2017 : la schizophrénie nationaliste*

S’ils ne se sont pas encore entendus sur la stratégie à adopter ni sur les femmes et les hommes à investir à l’heure où nous écrivons ces lignes, les Nationalistes ou en tout cas la majorité territoriale lorgnent déjà sur le Palais Bourbon. Même si leur présence à ce scrutin national ne questionne plus vraiment, ils n’apparaissent pas comme les meilleurs avocats de la cause insulaire.

Sondage

Ce n’est pas tant leur présence qui est remise en cause par le panel. En effet, 72% des personnes interrogées dont 75% des CSP- et évidemment 89% des partisans nationalistes trouvent leur candidature logique. Alors oui, ce ne sera pas la première fois que des représentants autonomistes ou même indépendantistes se présentent ou soutiennent un des leurs à la députation. Mais ça, c’était avant. Avant qu’ils n’accèdent aux responsabilités, avant qu’ils ne cèdent à l’irresponsabilité du silence ou au positionnement tardif et forcé s’agissant de l’élection présidentielle. Ainsi comment solliciter les suffrages pour un scrutin national intervenant un peu plus d’un mois après avoir ouvertement snobé un autre scrutin national majeur ? Les plus sceptiques restent à droite, avec 38% de ses partisans qui doutent de la pertinence d’une candidature nationaliste.

Obligation de résultat

Par ailleurs, 62% de ce même panel doute de l’efficacité des candidats nationalistes pour défendre les intérêts de la Corse au sein de l’Assemblée nationale. Plus particulièrement les personnes âgées de 35 ans et plus à 64%, les habitants des zones urbaines à 69% ainsi que les partisans de gauche (76%) et de droite (80%). A l’inverse 92% des militants nationalistes sont convaincus de l’efficacité de leurs candidats. Pourtant, le flou qui entoure les candidatures et participe au faux départ en campagne, s’épaissira encore un plus quand et si élu(es) il y a, il(s) ou elle(s) devra siéger sous les ors de la République. Rejoindra-t-il ou elle un groupe politique ? Siègera-t-il ou elle parmi les non-inscrits ? Et comment constituer une majorité autour de la question corse qui, comme chacun sait, a toujours été une priorité pour les gouvernements successifs et pour l’ensemble des élus de la nation (française). Réponse dans quelques jours.

 

*Sondage Exclusif Paroles de Corse – Opinion of Corsica – C2C Corse – Toute reprise totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète. Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 502 personnes représentatifs de la population française âgées de 18 ans et plus. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’incertitude est de 3 à 5 points.

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