Evénement – déc 2016

Les enseignements insulaires de la primaire de la droite

« Camillou » joue et gagne

Le député de Porto-Vecchio  s’impose sur le devant de la scène du camp libéral  de Corse.  Il fut le principal et rare  soutien de Fillon lors des primaires et devient de fait l’interlocuteur insulaire  privilégié du candidat à la présidentielle.  Et sans doute plus si le sort des urnes élyséennes sourit  à celui qui vient de terrasser Juppé.

Par Jean Poletti

Qui l’eut dit qui l’eut cru ?  Divine surprise pour  Camille de Rocca Serra. Contre vents et marées il s’installa dans le sillage de son ami François et mena campagne sans hésitations ni atermoiements.

L’essentiel des leaders Républicains se rangea derrière la bannière Sarko qui était en l’occurrence un peu le régional de l’étape. Il remporta ici sa  seule et unique région. A contre-courant ? Sans doute. Mais logique quand on se remémore l’investissement politique et personnel que mena de longue main chez nous de l’ancien Président de la République.

Dans ce résultat en trompe l’œil observons d’emblée qu’il n’y eut pas de fracture entre  maints  dirigeants et  militants  Sarkozistes  locaux. Ils étaient globalement en symbiose. D’autant que leur champion déchu appela sans l’esquisse de l’ombre d’une hésitation à voter Fillon dimanche dernier.  En évitant les analyses alambiquées et par essence partielles voire tronquées, disons tout simplement que le camp Sarko peut revendiquer une part de la victoire. Fut-elle à la Pyrrhus.

En contre-point les supporters de Juppé ne peuvent qu’être atterrés. Ici aussi  le ciel leur est tombé sur la tête. L’axe Nord-Sud concrétisé par Jean Baggioni et Laurent Marcangeli s’est doublement fracassé sur le mur du scrutin. Non seulement Juppé n’est pas qualifié pour la course au titre, mais c’est Nicolas Sarkozy qui rafle la mise régionale.

Il serait présomptueux de tirer des plans sur la comète ou d’esquisser des perspectives coupantes comme le diamant. Pour autant suggérer que le centre de gravité de la droite insulaire a sensiblement évolué, relève de l’évidence.

Derrière les sourires de façade, ou les  fausses modesties, ce résultat distingue gagnants et perdants.

Incontestablement, « Camillou »

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